Incursion dans l’univers du dépoussiérage

Tout d’abord, il faut savoir qu’il y a différents types d’aérosols à filtrer. Les gaz représentent la première catégorie. Formés de fines particules submicroniques, ils proviennent généralement de fumée industrielle résultant, par exemple, d’une étape de soudure. La deuxième catégorie d’aérosols comprend les particules, des débris plus faciles à capter étant donné leur grosseur. Ces particules émanent de procédés mécaniques comme le broyage, le meulage ou le polissage. On appelle « charge » la masse des particules par unité de volume d’air à traiter.

Les techniques de séparation des aérosols

Il existe trois méthodes principales de dépoussiérage.

La centrifugation

Efficace seulement pour les grosses particules, cette technique consiste à faire tourner l’air dans une chambre cylindrique. Par effet cyclonique, les poussières en suspension dans l'air subissent une force centrifuge et, étant plus denses que l'air, sont dirigées vers les parois du dépoussiéreur. Par gravité, elles tombent ensuite vers la sortie. Les dépoussiéreurs utilisant cette technique sont des dépoussiéreurs cyclone.

L’immersion

Le système à voie humide, de son côté, permet l’assainissement par le mélange de l’air vicié avec de l’eau. La séparation des particules s’effectue grâce à la création d’une zone de turbulence intense, forçant ainsi l’interaction entre l’air vicié et l’eau. Une fois dans l’eau, les particules tombent au fond du bassin par décantation. Les épurateurs par voie humide sont les équipements servant à capter les poussières dans l’eau.

La filtration

Plusieurs médiums filtrants peuvent être utilisés dans un processus de dépoussiérage. Pour les sélectionner, les facteurs à considérer sont : la température de l’air (moyenne et de pointe), l’humidité, l’exposition aux produits chimiques, les caractéristiques de la poussière et l’efficacité par rapport à la perte de charge. Dans tous les cas, des mécanismes de décolmatage devront être mises en place afin d’éviter l’occultation tout en assurant le bon écoulement de l’air et le rendement de la filtration. Trois systèmes de dépoussiérage font appel à cette technique de séparation des particules : les systèmes à manches filtrantes, les systèmes à cartouches et les dépoussiéreurs à secouage.

Bien entretenir ses systèmes : un incontournable

Pour éviter que le dépoussiéreur ne s’use prématurément, il est essentiel de procéder méthodiquement à l’entretien du système et au changement des filtres. Les tubes des manomètres doivent aussi être nettoyés régulièrement afin que les lectures qu’elles donnent soient exactes. Enfin, pour éviter les fuites d’air comprimé, les garnitures de vannes à diaphragmes nécessitent un remplacement selon une fréquence déterminée. Dans le calendrier d’entretien, certaines tâches sont mensuelles et d’autres annuelles. Un rebalancement du système devrait également être fait aux trois ans.

Comme vous pouvez le constater, le dépoussiérage en vue d’assainir l’air comporte plusieurs aspects techniques pointus. Pour aller plus loin, inscrivez vos équipes à nos formations ! Vos ingénieurs pourront même cumuler des heures reconnues dans le cadre de leur formation continue obligatoire; renseignez-vous.

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