Guide pratique des dépoussiéreurs sec et à voie humide – Partie 1
Lors de vos recherches, vous vous demandez ce qui distingue les différents types de systèmes, en particulier les dépoussiéreurs à voie sèche ou humide? Voici un aperçu des aspects qui influencent ce choix!
Dépoussiéreurs sec et humide: comment fonctionnent-ils?
En fonction des trois grandes techniques de séparation des aérosols, un système par voie humide utilise l’immersion pour séparer les poussières de l’air, puis les contenir dans un bassin de rétention. Un dépoussiéreur sec a plutôt recours à la centrifugation ou au filtrage pour séparer les particules du flux d’air.
Les collecteurs humides
L’air vicié est aspiré dans le Wetrex. Il est d’abord submergé dans un bassin rempli d’eau. Ensuite, un agencement de déflecteurs crée un vortex qui agit comme séparateur de particules. Celles-ci sont alors emprisonnées dans le bassin et forment une «boue» (ensuite récoltée lors de l’entretien). L’air filtré sort du dépoussiéreur vers l’atmosphère ou est recirculé au sein même de l’environnement de travail.
En générale, les épurateurs humides sont recommandés en présence d’étincelles ou de particules ayant des propriétés exothermique ou pyrophorique (autocombustion), comme dans les fonderies, les industries de la métallurgie ou de l’aérospatiale.
Le choix de cette unité est justifié par la rapidité à laquelle la génération de la pression due à l’explosion des particules peut être contenue. Le dépoussiéreur arrive à contenir les risques d’explosion, puisque l’eau éteint les étincelles, là où les accessoires de protection incendie sur un collecteur sec n’auraient pas même le temps de se déclencher. Pour cette raison, la gestion de certains matériaux explosifs est balisée par différentes instances de réglementation en matière de SST pour imposer l’utilisation d’un dépoussiéreur humide.
Les dépoussiéreurs secs
Cette grande famille regroupe plusieurs types de dépoussiéreurs: à manches filtrantes, à cartouches, à effet cycloniques pour ne nommer que ceux-ci. Règle générale, l’air vicié entre dans le collecteur, où les particules plus lourdes tombent vers le bas dans la trémie, tandis que l’air est extrait vers le haut.
Les unités de type cyclone (centrifugation) sont rarement utilisées seules, puisqu’elles répondent difficilement aux normes encadrant les taux d’émissions libérées à l’atmosphère. Souvent employée comme préfiltre ou pare-étincelle en amont du système de dépoussiérage principal, cette technologie nécessitant peu d’entretien est aussi fréquemment installée à la sortie de la boucle d’un système de convoyage pneumatique.
Pour les systèmes à filtre, il existe plusieurs types de médias filtrants, s’adaptant à différentes conditions, comme le taux d’humidité et la température de l’air ou le type de particule (forme, granulométrie, charge électrostatique, explosivité, etc.) Les besoins de résistance notamment à la moisissure, à l’abrasion ou à l’acidité entrent aussi en compte dans le choix du bon filtre.
Par où commencer pour sélectionner un dépoussiéreur adéquat
On vous en a déjà fait part il y a quelques semaines, plusieurs facteurs entrent en jeu au moment de sélectionner un dépoussiéreur. Il faut d’abord connaître la nature des particules. Celles submicroniques, comme la fumée de soudure ou les fines particules d’alumines, ne peuvent pas être captées par un collecteur humide: elles sont trop volatiles. Une unité sèche à cartouche serait à préconiser. En contrepartie, les particules solubles dans l’eau (la levure ou les graisses animales retrouvées dans le secteur agroalimentaire) peuvent être captées sans problème par un système humide.
D’autres contraintes entrent en jeu. Par exemple, certains métaux, comme la poussière d’aluminium, réagissent au contact de l’eau et créent de l’hydrogène gazeux. Une fois dépassé un seuil critique, une étincelle peut entraîner une explosion à l’intérieur d’un dépoussiéreur humide si ce gaz s’y accumule. Puisque ce type d’unité est scellé, il faut s’assurer d’avoir une ventilation adéquate, et ce même lorsque l’unité est à l’arrêt.
La partie inférieure du graphique représente la pression maximale à laquelle certains matériaux peuvent résister tandis que la partie supérieure affiche la pression maximale que certains matériaux peuvent générer. Avec la pression maximale qui s’accroît, l’utilisation d’un dépoussiéreur humide est favorisée.
En fonction des propriétés physiques des particules et de leur niveau d’explosivité (calculé à l’aide de mesures comme le KST et la pression maximale d’explosion), il existe plusieurs normes à respecter, dont la NFPA 484. Celles-ci imposent notamment la ventilation à l’intérieur d’un collecteur humide, et elles autorisent (sous certaines conditions) l’ajout d’une section filtre secondaire sec à la sortie d’air d’une unité humide afin de respecter certaines normes d’hygiène ou de contrôle des émissions atmosphériques.
Le secret pour choisir la bonne solution? Consulter des experts!
Ce sont les besoins liés à vos opérations (nature des poussières, équipement, récupération d’énergie, etc.) et l’aménagement de vos installations qui feront pencher la balance du côté d’un dépoussiéreur sec ou humide. À l’analyse globale de ces facteurs, il faut aussi ajouter les normes en matière de SST à respecter. Gardez l’œil ouvert pour notre prochaine publication, qui comparera les pour et les contres des systèmes à voie sèche et humide.
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